samedi 26 juin 2010

Football et compagnie : 11 juin 2010

Je commence la quatrième étape de mon périple par Córdoba Capital, une ville située à quelques 850 km au nord-ouest de Buenos Aires. Je vais à nouveau voyager de nuit, c'est le plus pratique quand il faut faire de longues distances. De plus, on ne dort pas mal du tout dans les colectivos et on s'économise une nuit d'hôtel. Départ à 23h et c'est parti pour 9h de trajet dont je vais tout juste me rendre compte.
A peine les fesses posées sur le siège, mon petit coussin gonflé, mes chaussures délacées et ma petite couverture installée, je m'endors profondément. Il faut dire que j'ai peu dormi la veille. J'ai profité de ma dernière nuit à Las Ondinas avec les autres volontaires : gratin dauphinois et far breton au programme! Et puis, je voulais assister à la traite au moins une fois. Le réveil a donc sonné à 4h30.
Pas si facile de quitter les nouveaux amis
A 8h, samedi matin, je suis à Córdoba. Et c'est une ville très animée que je découvre, tôt le matin. Il faut dire que tout le monde s'agite avant le match Argentine-Nigeria qui est diffusé à 11H.
Avant de partir pour mon nouveau lieu d'accueil, je vais passer le week-end en ville. En dehors des fermes, je voyage avec le couchsurfing. C'est tout simplement quelqu'un qui vous ouvre les portes de sa maison et vous offre un canapé pour une ou plusieurs nuits. Je suis accueillie par Adrian, étudiant de 25 ans originaire de San Miguel de Tucumán, une ville du nord. Il m'a donné rendez-vous à l'appartement d'un ami, où il va voir le match. Comme il est tôt, je prends un petit déjeuner à la gare avant de me rendre au point de chute. A 10h, je sonne à la porte de Diego, que je réveille bien évidemment. Une petite demi-heure plus tard, je fais la connaissance de mon hôte Adrian, qui me met tout de suite à l'aise. Bien qu'il soit encore tôt, les gars ont mis la bière au frais!
A 11h, plus un bruit dans la rue, pas même une voiture, l'Argentine s'est arrêtée de fonctionner pour vibrer au rythme du Mundial! Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je ne connais rien au football. Pourtant je me prends au jeu. Au premier goal de l'Argentine, c'est une pluie de petits papiers qui tombe de l'étage supérieur et une fanfare retentit à vous rompre les tympans. Tout le monde sur le balcon et c'est tout simplement à un moment d'ivresse générale auquel j'assiste. Tout le monde, depuis son balcon, sa fenêtre, chante, crie, siffle! C'est absolument grandiose! La seconde mi-temps sera sous tension et quand l'arbitre siffle la fin du match, c'est de nouveau la liesse générale. Des balcons, les gens descendent dans la rue, direction le Patio Olmos, une place où les jeunes ont l'habitude de se retrouver pour célébrer les victoires ou autres événements. Bien que ce ne soit que le premier match, les Argentins ne perdent pas une occasion de montrer combien ils sont fiers de leur équipe et fiers d'être Argentins. L'orgueil argentin n'est donc pas une légende...

Avec Adrian, mon couchsurfeur
Quant à nous, la joyeuse bande avec qui j'ai regardé le match et moi, nous fêtons la première victoire avec un asado et un petit verre de Fernet. En fait, je vais peut-être commencer à aimer le football...à moins que ce ne soit plutôt l'ambiance d'ici qui me plaise réellement. Maintenant reste à choisir si je vais supporter l'Argentine ou la France pendant ce Mundial...mon cœur balance entre me faire plein de potes et me faire lyncher si je reste patriote!!!
Le reste du week-end sera ponctué de deux autres matchs de football, d'une fête avec plein de gens hyper cools, d'une visite de musée, de milanesas maison (viande panée) avec mes couchsurfeurs, Adrian et Marcelo.
Córdoba m'a réservée un chouette accueil, et ça n'est pas pour me déplaire !

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