vendredi 6 août 2010

Ces petits boulots...

Depuis que j'ai entamé ce voyage, j'ai gambadé dans quelques villes, traîné mes sandales sur quelques trottoirs, sillonné quelques campagnes, l'occasion pour moi de réaliser que l'Amérique Latine est reine en matière de Système D (Système Débrouille-toi ou tu ne mangeras pas!).

Les différents régimes politiques de l'Argentine, du Paraguay, du Mexique ont tous un point commun : ils ne mettent pas de moyens de supporter les plus démunis, ne veulent pas en faire une priorité,. Quelques aides parviennent malgré tout à certaines familles mais ce n'est pas suffisant pour vivre. Alors pour palier à cela, tous se retroussent les manches quand il s'agit se survivre, qu'ils soient très jeunes, adolescents, père de famille, seniors... Peu importe.

Dans les grandes villes d'Argentine, à la tombée de la nuit, vous pouvez croiser ceux qu'on appelle les cartoneros. Ils débarquent de leurs villas miserias (bidonvilles) à pied, tirant leur chariot, ou en charrette et se charge de ce que nous pouvons appeler le « tri sélectif ». Ils récupèrent les cartons et matières recyclables. La loi argentine interdit que ce soit des enfants qui fassent ce travail mais il n'est pas rare de croiser une charrette avec 2 ou 3 personnes qui n'atteignent pas la majorité.


Cartoneros de Cordoba - Argentine


Au Paraguay, à Asunción pour être précise, j'ai été surprise par le nombre de personnes qui, sur le trottoir, vous propose d'échanger vos dollars contre des guaranies. « Señorita, cambio? » ai-je entendu chaque fois que je me suis promenée dans le centre ville. Bien évidemment, ils ne vous échangeront jamais le dollar au prix du marché...il faut bien se faire une petite marge!
Dans ces trois pays que j'ai partiellement parcouru, la vente est le meilleur plan ! Sur les trottoirs de Buenos Aires, vous pouvez acheter des petites culottes, des CD ou DVD (bien évidemment ce ne sont pas des originaux!), des adaptateurs pour les prises... moult articles plus ou moins nécessaires ! Au Paraguay, ce sont plutôt des fruits, des légumes et des pâtisseries que vous pourrez acheter dans la rue. En Basse Californie (Mexique), ce sera des tacos, des tortillas, des tamales...de la nourriture maison!


Vendeur de glace, Tijuana - Mexique


Les guides de voyages vous diront toujours de vous méfier de ces vendeurs de nourriture à la sauvette (à cause de l'eau qui est utilisée), mais c'est aussi en vous risquant à goûter quelques spécialités vendues dans la rue que vous découvrirez des saveurs extraordinaires.
Dans la catégorie, petit boulot de la rue, la liste est longue mais quelques-un m'ont marquée ou surprise : les cireurs de chaussures par exemple! Au Paraguay, ce sont les enfants et les anciens qui se chargent de faire briller vos cuirs. Ils déambulent dans la rue, caisse en bois à la main. Au Mexique, les cireurs ont leurs petites « cabanes » sur les trottoirs.


Cireur de chaussures, Asuncion - Paraguay


Puis, vous avez les « gardiens de voiture », quand vous vous garez dans la rue, ils se chargent de vous aider à stationner et puis en échange de quelques pièces jettent un œil sur votre véhicule le temps que vous fassiez vos courses, buviez un verre... A vrai dire, si vous préférez faire confiance à la chance, il est fort probable que vous retrouviez votre voiture rayée... A chacun sa force de persuasion.

Dans le centre ville d'Asunción, il y a aussi ces hommes qui jouent aux dominos à l'arrière d'une camionnette en attendant d'être sollicités. Munis d'un seau d'eau et d'une éponge, ils lavent votre voiture le temps que vous déjeuniez à la terrasse du restaurant d'en face.

A la caisse des supermarchés mexicains, ce n'est ni vous ni la caissière qui remplissez vos sacs...Il y a toujours un adolescent ou un ancien qui s'occupe de vous et attend en échange, un peu de votre monnaie.

La liste est bien plus longue et j'ai encore quelques contrées à traverser. Je suis persuadée que je pourrai alors allonger cette liste. 
Personne ne mendie vraiment...c'est toujours un service contre quelques pièces. Je trouve cela plus honorable à vrai dire, même si ça vous chamboule toujours un peu de voir des enfants ou un ancien ramasser des sacs poubelles, proposer de cirer vos baskets ou vous vendre quelques cacahuètes...

"vendeur à la sauvette", Buenos Aires - Argentine

Pour tous ces petits métiers, il n'existe pas de dimanche, pas de vacances ni de jour férié... Vous arrêtez d'avoir faim vous le dimanche???

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