Le voyage a commencé dimanche 4 avril. J'ai pris un bus à Buenos Aires, direction Mendoza à quelques 1000 kilomètres à l'ouest de la capitale. Départ à 19h30. A la gare, il faut que j'ai un œil partout : sur mes valises, mon sac à main, mon sac à dos. Il faut trouver la technique pour avoir tout sous les yeux et ne plus bouger ! Ce à quoi il faut aussi penser quand on voyage en bus en Argentine, ce sont les pourboires. Et oui, ne croyez pas que le gars qui vous met les valises dans la soute est payé par l'entreprise, il attend sa petite propina ; tout comme ceux qui vous propose de mettre vos valises sur des petits chariots et de vous emmener sur le bon quai. Erreur de débutante, j'ai « distribué » mes billets de 2 pesos tout au long du voyage ! Deux pesos, vous me direz c'est pas grand chose, cinquante centimes d'euros tout au plus...mais bon...
Voyager en bus en Argentine, c'est vraiment confortable : de la place pour les jambes, des repose-jambes pour les semi-couchettes, des fauteuils bien larges et puis le dîner est servi à bord et compris dans le voyage. Si bien que les 12 heures de bus passent toutes seules. J'arrive à Mendoza, presque fraîche, vers 10h et je saute dans un autre bus en direction de Tunuyan. Le paysage qui défile sous mes yeux est jusque incroyable : des vignobles à perte de vue et la Cordillère des Andes. J'ai un peu de mal à réaliser où je suis et puis le panneau indique : Tunuyan, Valle del Uco. Il est midi, et je prends un taxi pour arriver jusqu'à la ferme : Rosa de Jerico. Je panique un peu quand je vois qu'on s'enfonce vraiment dans la campagne, et que les routes sont devenus des chemins de terre. Enfin, j'arrive à la maison de Ruben et Sandra Pagliafora. Je suis accueillie par les autres volontaires : Guillaume, un Marseillais, Hannah et Sarah, deux Anglaises et Tommy, un Américain. Ils sont rentrés des champs et préparent le déjeuner, ce qui est assez inhabituel parce que normalement c'est Sandra qui se charge de préparer à manger.
J'installe mes affaires dans la petite maison de bois destinées aux volontaires. Précieux et précieuses s'abstenir de ce genre d'expérience. On est assez loin de l'idée qu'on peut se faire du confort mais il y a ce qu'il faut pour être propre et dormir a gusto (à l'aise). Certes, de petits insectes douteux gravitent autour du lit mais rien qui ne puisse m'effrayer quand même.
Après la sieste, vers 16h, il est temps de se remettre au travail. En ce moment, c'est la cueillette des tomates, pour la sauce bio que la ferme vend à la fois sur les marchés et à la fois à des entreprises qui revendent les produits bio. L'agriculture biologique est assez récente en Argentine et le système commence juste à s'organiser.
Il faut laver les tomates, les couper le tout à la main. Ensuite les tomates sont pressées dans une petite machine. La sauce est ensuite versée dans les bouteilles (précédemment lavées aussi à la main) et fermées. On passe à la phase de stérilisation. Ça se passe dans de grands bidons remplis d'eau tiède, sous lesquels on met le feu, on aura donc été cherché du bois pour ça. En attendant que l'eau bout, on prend le maté (thé argentin amer qui s'infuse dans un récipient en calebasse et qu'on sirote à l'aide d'une paille en métal) sous les vignes et c'est un vrai bon moment de convivialité qui nous permet d'échanger sur nos expériences respectives, de rigoler.
Les journées se passent ainsi depuis une semaine. Certains partent à la cueillette, d'autres lavent les tomates ramassées la veille et les coupe. Après le déjeuner, on fait la sauce, on continue à couper les tomates et ainsi de suite.On est bien occupé et quand la journée se termine on savoure pleinement la douche et le maté.
La vie au grand air, ici, s'écoule paisiblement et regarder un ciel étoilé comme je n'ai jamais vu est une chance que je mesure chaque soir avant de me coucher, tout comme la joie que je ressens en me réveillant avec comme tableau la Cordillère des Andes.
J'apprends chaque jour sur le travail à la ferme, j'apprends chaque jour de Ruben qui a beaucoup de choses à partager, et j'apprends aussi chaque jour un peu plus sur moi. C'est un peu comme un voyage initiatique !
Coucou,
RépondreSupprimerTu voulais de l'aventure, du dépaysement...il semblerait que le début de ton périple y ressemble.
Noëmie la petite fermière !!!
C'est cool, ça fait plaisir de te suivre.
Take care.
Benoît.
Salut!
RépondreSupprimerJe viens de lire tes trois derniers articles. J'adore... Que de découvertes déjà! Continue d'en profiter et de nous faire voyager!
Bisous,
Sabrina.
Coucou c'est bryan,
RépondreSupprimerJe suis tes aventures depuis le début,
et crois moi je t'envie et sa devient de plus en plus dur pour moi ...
Moral dans les chaussettes, et un peu trop rêveur aussi!
En tout cas je continuerais à lire tes petites aventures, Esperant te revoir en ayant mes propres périples à te raconter!
A bientot, Bryan.
Bonjour Bryan,
RépondreSupprimerJ espere bien sur que tu pourras aussi me raconter tes periples qund l heure sera venue pour toi de te ballader sur cette petite planete!!!
Un peu de patience et bientôt ton tour de te promerner comme moi!!!
Coucou
RépondreSupprimerUn petit bonjour en passant... c'est un vrai bonheur de te lire, tu nous fais voyager, on s'imagine les odeurs et les couleurs... à la fin de chaque article, je me dis "vivement le prochain"... Continue d'en profiter à fond, ça fait super plaisir à lire et ça donne le sourire à chaque fois...
A bientôt pour le prochain article
Biz
Nath H (IFV)