Premiers contacts avec « les autochtones » !
Voilà maintenant 10 jours que je suis à Buenos Aires, c'est assez peu mais déjà suffisant pour se faire une petite idée sur les Argentins ! Les filles...je vous vois venir... vous allez me demander s'ils sont beaux, séduisants, séducteurs, galants...
Je vais vous raconter un petit peu mes premiers contacts avec « les hommes d'ici »!
Je vous ai parlé du danseur de tango, Eduardo dit el Tigre. Les deux heures passées avec le personnage m'ont beaucoup plu. Forcément puisque c'est quelqu'un qui a voyagé et voyage encore, qui danse le tango ici à Buenos Aires, mais aussi à Paris ou en Italie. Figurez-vous que j'attends toujours une réponse au mail que je lui ai envoyé pour savoir s'il dansait prochainement et dans quelle milonga (sorte de club où se danse le tango) de San Telmo. Il avait pourtant insisté pour que je le contacte rapidement... Les porteños lancent-ils des invitations dans le vent ? Faut-il que je prenne les invitations avec sérieux ? Je me pose la question à vrai dire...
Deuxième rencontre : lundi soir, je n'avais pas les clés pour rentrer à l'appartement, je suis restée une heure avec le gardien de l'immeuble à discuter sur le trottoir. Ugo a une petite cinquantaine d'année et connaît toutes les histoires croustillantes de l'immeuble et du quartier. Ils connaît bien les porteños, pour en être, et me raconte que la Femme est un des sujets préférés des hommes ici, avant ou après le football...il ne sait pas trop ! Ce que je peux affirmer, c'est que peu importe l'âge, si une jolie fille ou femme passe sur le trottoir, il ne se gêne pas pour l'observer de haut en bas, et lui lancer un petit clin d'œil ou faire un petit commentaire, un piropo. L'Argentin est séducteur, c'est évident !!!
Troisième rencontre. Tout a commencé par une histoire d'internet. Mon hôte a frappé à la porte du 2C pour savoir si celui-ci avait internet et pouvait éventuellement donner son mot de passe pour qu'on ait une connexion le temps que celle du 1A soit installée. Monsieur s'appelle Luciano, a 34 ans et, comme tout galant d'ici, vole au secours de demoiselles en manque de haut débit. Vive les clés 3G !!! Bref, il a bien fallu qu'il vienne la récupérer et il est donc passé à l'appartement. La conversation s'est alors engagée...et Luciano est un phénomène, c'est peu de le dire ! Une vraie pipelette !!! Je n'ai jamais entendu un homme parler autant ! Je m'étais rendu compte avec Eduardo et Ugo que les hommes ici n'hésitent pas à se mettre en avant et à faire des monologues. Là, j'ai eu la preuve irréfutable que les Argentins sont des pipelettes... et sur tous les sujets : astrologie (ne soyez pas surpris si après qu'on vous ait demandé votre prénom on vous demande votre signe astrologique, c'est très fréquent), relations humaines, amour, sexe...Pas vraiment de tabous a priori. Les hommes sont suffisamment sûrs d'eux pour se faire valoir dans n'importe quelle circonstance. Je suis bien en pays macho, c'est une évidence !
Quatrième et dernière rencontre jusqu'à aujourd'hui : Gustavo. C'est le cousin de Luciano, le beau parleur du 2C. Vingt ans, musicien, originaire de la Terre de Feu et fraîchement arrivé à Capital, je l'ai rencontré par hasard alors qu'il passait voir son cousin, chez qui j'étais à ce moment-là. Je ne pouvais pas rentrer à l'appartement avant 23h et Luciano s'en allait travailler pour la nuit. Gustavo m'a proposé de m'accompagner jusqu'au Starbuck où je pensais passer un moment avant de pouvoir rentrer. Il faisait bon et ça ne me réjouissait qu'à moitié de m'enfermer dans ce café internet. Du coup, j'ai proposé à Gustavo qu'on aille prendre un verre s'il n'avait rien d'autre à faire. Il accepte et nous voilà partis direction Avenida 9 de Julio. L'obélisque de nuit, c'est juste magique. On a presque vu du tango dans la rue. Je dis « presque » parce qu'ils en étaient à demander une petite contribution. Gustavo est très sympa et on discute de tout et de rien, de pourquoi on est à Buenos Aires. Je lui raconte mes premières impressions d'ici, ce que j'ai déjà goûté, ce que j'ai aimé. Il me demande alors si je connais le Fernet. J'en ai entendu parler mais je n'ai pas encore goûté à la boisson locale. Direction le kiosque et malgré l'heure (après 22h, aucun kiosque ne peut vendre d'alcool), on se procure une petite bouteille de Fernet blanco, du coca, tout ce qu'il faut pour préparer le petit cocktail qu'on ira siroter dans un parc ! On fait un détour par une parilla, un restaurant qui grille la viande tout à fait typique. Pour que la soirée soit argentine à 100%, Gustavo me commande un choripan, comprenez du chorizo dans du pain, avec un peu de chimichurri un mélange d'épices. C'est dans un petit parc pas très loin de l'appartement que j'ai passé ma première soirée purement argentine, à apprendre un peu de lunfardo (le parler d'ici), à siroter du Fernet (boisson à base de plante qui au premier abord fait penser à un médicament et est légèrement amère, mais qui s'avère tout à fait délicieuse mélangée à du coca et à quelques glaçons), à déguster un choripan et à échanger sur nos cultures différentes, sur les gens d'ici. Et contrairement, aux premières rencontres, Gustavo ne fait pas de monologue sans fin...et pour une pipelette comme moi...c'est vraiment plus agréable !
Samedi matin, je dois aller prendre un train pour aller chez mon ami Athy. Gustavo, en gentleman serviable comme ont l'air d'être les Argentins, me propose de passer me chercher de m'accompagner à la gare et de me mettre dans le bon train ! Je suis à peu près sûre que je m'en serais sortie mais j'accepte la proposition.
En conclusion, j'ai eu à faire à un petit échantillon de la gente masculine ici, mais il me semble un peu prématuré pour en tirer des conclusions. Bavards, séducteurs, serviables et assez fiers d'eux-mêmes sont les premiers adjectifs qui me viennent après dix jours ici. Mesdemoiselles, il faudra donc encore attendre un peu pour que je puisse vous en dire plus à ce sujet.
que de belles rencontres.
RépondreSupprimerVirginie